Je m’imagine être une pieuvre et avoir le pouvoir de me dédoubler. Voyez-vous de ce dont je vous parle ? Nous avons tous des supers pouvoirs en tant que femme (les hommes aussi, ne soyons pas trop féministes quand même !) de nos jours : on sait être une SUPERWOMEN.

J’ai fini l’année scolaire dans le stress du baccalauréat de ma fille, du choix de ses études supérieures, de la recherche du logement étudiant et du financement. Dans tout cela, il ne fallait pas oublier le spectacle de danse de fin d’année ou encore l’organisation de l’été pour les bambins. Bien sûr, n’oublions pas le covid qui est repassé nous dire bonjour… Holà ! Eh pour finir, ajoutons à cela la planification d’une opération pour moi ainsi que la mise en place d’un nouveau projet, qui vient de débuter. Vous avez le tableau de juin : un véritable ascenseur ÉMOTIONNEL.

Après une accalmie saisonnière, nous revoilà repartis sur les chapeaux de roue : c’est LA RENTREE SCOLAIRE ! Cette année, je me félicite : j’ai fait les courses début août, j’ai réussi à organiser les activités avant et l’organisation pour mon étudiante fût parfaite.

Mais pour vous illustrer encore mieux la charge mentale, je vous propose :
une journée qui peut exister dans ma réalité…

Je me lève le matin avec des tonnes de choses en tête. Parfois j’en oublie ma tasse à café pleine sur la table de la cuisine, car je pense à autre chose au moment de partir. J’ai en tête tout le déroulement de ma journée, de ma semaine et parfois de mon mois (bon ça c’est rare, il ne faut pas exagérer quand même). Je cherche mes clés, mon téléphone, qui sont soit dans mes mains, soit dans mon sac. Je cours, c’est l’heure, il est 07H15…et ça ne fait que commencer !

J’arrive toujours avec le sourire aux lèvres et de bonne humeur au travail : c’est important ! Mon téléphone sonne : 07h25.

Ma fille : « j’ai perdu ma carte de bus, comment je vais faire ? »

Moi : « Que veux-tu que je fasse, tu vas être en retard ! »

Message 07h26 : « Maman j’ai mal à la gorge, il y a du doliprane et des pastilles pour la gorge ? » « Euh, je suis dans la salle de bain devant la pharmacie et je peux te répondre, enfin regarde, je suis au travail »

Et ça continue… Elle a pris le bus, tout va bien et elle n’a plus mal à la gorge. En sortant du travail, il faut commencer sa deuxième journée. Tout cela est un simple échantillonnage d’une journée typique !

C’est un peu comme un combat.

On est à terre mais on se relève pour continuer, on relève une jambe puis une autre. Miracle nous sommes debout… Youpi !

J’ai une petite pensée pour les mamans dont les enfants sont plus petits et demandent des attentions encore plus particulières et ce n’est pas toujours de tout repos. Mais je n’oublie personne : quelle que soit votre situation (célibataire, en couple, « working girl »), la charge mentale existe. Ce qui est le plus miraculeux, c’est que nous y arrivons toujours. Alors parfois ce n’est pas paisible et parfois cela dépend beaucoup de notre état d’esprit et de notre façon de penser au moment où on le vit. Ce qu’il faut se dire – enfin ce que je me dis – je fais du mieux que je peux, je ne suis pas parfaite et ce n’est pas grave.  Demain est un autre jour, et aujourd’hui tout est parfait, n’est-ce pas ?  Soyez fière de vous quoi qui se soit passé !

En cet instant, je suis hospitalisée. J’ai du temps pour moi. C’est une véritable pause que j’accepte avec grand plaisir. Notre société ne nous permet pas souvent de prendre ce temps nécessaire. Apprendre à prendre du temps, rester dans son silence, reprendre de l’énergie sont des règles que nous devrions tous nous donner et dont nous avons besoin.

Prendre le temps de prendre le temps. Poser son cerveau et ne plus penser à sa charge mentale pour mieux appréhender la suite. Ne pas s’oublier pour savoir ce que l’on veut vraiment. Parfois, apprendre à faire des To do List où apprendre à s’organiser est une solution pour se libérer du temps.

Et vous, quelle est la vôtre ?

Être ordinaire est déjà extraordinaire.
Elise